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Le 23/12/2022 à 09h55

Le village - O comme Orgues

O comme Orgues : Grandes Orgues et concerts à Épehy


Nos lecteurs ont déjà pu découvrir l'orgue d'Épehy (Fig.1) dans l'article "E. comme Église moderne". Rappelons qu'il fut construit par la maison Didier & Fils de Nancy pour la somme de 51 500 francs, et devait être livré pour le 15 août 1927 (Archives Départementales, notes de Francine Delauney).

L'organiste chargée de son fonctionnement fut, dès ces premières années, Mademoiselle Andrée Collet. Elle l'était encore vers 1950, nous le verrons plus loin. Le chantre habituel de la paroisse était alors Gabriel Trocmé. Ce fut sans doute, avec le village reconstruit, l'âge d'or des cérémonies religieuses à Épehy.

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Fig.1. Vue d'ensemble de l'orgue d'Épehy (Photo diapo C. Saunier, 1978).

Première restauration
Les églises subissent les rigueurs des saisons, et notre orgue aussi...
Une première restauration eut lieu à l'automne 1951. Grâce à la famille de Maurice Despagne, nous possédons le programme très détaillé et explicite du concert spirituel qui fut donné pour marquer la fin de cette restauration, le 1° octobre 1951 (Fig.2 et 3). On y apprend que non seulement l'orgue a été restauré, mais aussi que trois nouveaux jeux ont été ajoutés aux neuf déjà existants, et que ces travaux ont été réalisés par la maison Roethinger de Strasbourg. L'orgue sera désormais constitué de deux claviers manuels de 56 notes au total, et le clavier de pédales de 30 notes a été complété par un autre pédalier de 16 notes.


(À propos de cette première restauration, voir en Annexe 1 le courrier reçu, en date du 7 novembre 2010, de M. Étienne Camus, organiste à Péronne, qui rectifie et complète opportunément ce paragraphe. Nous l'en remercions vivement et invitons nos lecteurs intéressés à prendre contact avec lui).


Robert Bulan se souvient que, pour cette restauration, deux facteurs d'orgues restèrent au moins deux semaines à Épehy et avaient pris pension chez ses parents, à l'Hôtel Bulan en 1951.

Fig.2. (Recto) L'invitation au concert du dimanche 1° octobre 1951, 15 h.30 (Coll. C. Saunier).
Fig.2. (Recto) L'invitation au concert du dimanche 1° octobre 1951, 15 h.30 (Coll. C. Saunier).

Fig.3. (Verso) Programme du concert  du dimanche 1° octobre 1951 (Coll. C. Saunier).
Fig.3. (Verso) Programme du concert du dimanche 1° octobre 1951 (Coll. C. Saunier).

L'affiche précise que ce concert est donné avec le concours des personnes suivantes :
- Madame Colette Ponchel, titulaire du grand orgue de la cathédrale (d'Amiens), professeur de la classe d'orgue du conservatoire d'Amiens (elle fut l'une des dernières élèves de l'organiste et compositeur Louis Vierne, 1870-1937),
- Monsieur le Chanoine Manzoni, organiste du chœur de la cathédrale, expert agréé pour les orgues,
- un groupe de chanteurs et de musiciens d'Amiens,
- et la chorale paroissiale.

Le programme comprend neuf pièces pour orgue, commentées par le chanoine Manzoni, où se côtoient compositeurs "classiques", modernes et aussi contemporains et, pour terminer, un "Salut au Saint-Sacrement". Il y est signalé que les recettes de la quête serviront à la restauration de l'orgue.

Nous conservons aussi la trace d'un autre concert d'orgue, non daté mais probablement donné également au cours des années 1950, non plus cette fois avec de prestigieux musiciens venus d'Amiens, mais avec les organistes, la chorale et les chanteurs habituels de la paroisse dont les talents étaient tout aussi réels (Fig.4 et 5).

Fig.4. (Recto) Présentation du 2° concert spirituel (Coll. C. Saunier).
Fig.4. (Recto) Présentation du 2° concert spirituel (Coll. C. Saunier).

Ce concert fut exécuté par la chorale d'Épehy sous la direction de l'abbé Poulin, de la paroisse du Ronssoy et aussi ténor de la chorale.
Neuf pièces sont au programme (programme écrit très soigneusement en lettres gothiques) avec un répertoire s'étendant du XVe au XIXe siècles, suivies d'un "Salut" final. On notera la présence de deux organistes : Andrée Collet et Henri Harlé (d'Heudicourt), et aussi qu'en plus de l'orgue et de la chorale, un orchestre intervient trois fois dans ce concert. De quel orchestre s'agissait-il ?
Outre l'abbé Poulin, deux soli nous sont connues : la soprano Micheline Levant et l'alto Thérèse Leconte.
Est-ce lors de ce concert que Francine Delauney se souvient avoir eu sa "première grande émotion musicale, un été de mon adolescence, quand Henri Harlé d'Heudicourt m'emmena comme "tourneuse de pages" ? (Communication du 25 01 10).

Fig.5. (Verso) Programme du 2° concert spirituel (Coll. C. Saunier).
Fig.5. (Verso) Programme du 2° concert spirituel (Coll. C. Saunier).

Seconde restauration

Fig.6. Le démontage de l'orgue, automne 1979 (Photos diapos C. Saunier).
Fig.6. Le démontage de l'orgue, automne 1979 (Photos diapos C. Saunier).

À l'automne 1979, l'orgue d'Épehy subit une deuxième restauration qui donna lieu à un démontage total de l'instrument comme le montent les photos de la Fig.6. Le buffet d'orgue y est vide, les tuyaux sont posés en vrac contre le mur, le "ventre" de l'orgue en montre les mécanismes internes.

Le 28 octobre 1979, fut organisé un concert pour célébrer la fin de cette seconde restauration de l'instrument (Fig.7).

Fig.7. (Recto) Invitation au concert du 28 octobre 1979 (Coll. C. Saunier)
Fig.7. (Recto) Invitation au concert du 28 octobre 1979 (Coll. C. Saunier)

On y annonce ( Fig.7) la participation à ce concert de Gérard Loisemant, professeur au Conservatoire national et titulaire des grandes orgues de la cathédrale Notre-Dame d'Amiens, poste auquel il avait succédé, en 1973, à Colette Ponchel, et qu'il occupe encore en 2010.

Fig.8 & 9. Gérard Loisemant au clavier de l'orgue d'Épehy, 28 octobre 1979  (Photos diapos C. Saunier).

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Fig.8 & 9. Gérard Loisemant au clavier de l'orgue d'Épehy, 28 octobre 1979
(Photos diapos C. Saunier).
 

La première partie du concert (Fig.8, 9, 10 & 11) était entièrement consacrée à des œuvres de J. S. Bach, jouées par le célèbre organiste.

Fig.10. Gérard Loisemant à Épehy (Photo diapo C. Saunier).
Fig.10. Gérard Loisemant à Épehy (Photo diapo C. Saunier).

Comme la première, la seconde partie compte également quatre oeuvres, d'autres compositeurs cette fois, dont trois sont totalement ou partiellement pour flûte traversière. Le flûtiste est Pascal Langlet (Fig.12), aujourd'hui membre de l'orchestre national de Lille.

Fig.11. (Verso) Programme du concert du 28 octobre 1979 (Coll. C. Saunier).
Fig.11. (Verso) Programme du concert du 28 octobre 1979 (Coll. C. Saunier).

Fig.12. Le flûtiste Pascal Langlet, 28 octobre 1979 (Photo diapo C. Saunier).
Fig.12. Le flûtiste Pascal Langlet, 28 octobre 1979 (Photo diapo C. Saunier).

Reste à présenter, dans cette galerie de portraits, deux autres héros de la fête sans lesquels celle-ci n'aurait pas eu lieu : les deux facteurs d'orgues qui ont réalisé la réfection de l'instrument : Messieurs Bertrand et Crépin, sans doute venus de Noyon (Fig.13 et 14).

 

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Fig.13 & 14. Les deux facteurs d'orgues (Photos diapos C. Saunier).

On les voit ici en compagnie de Madame Delemotte qui fut alors quelque temps l'organiste d'Épehy, tout en habitant Le Ronssoy.

Ajoutons, pour terminer, qu'entre les deux restaurations de ces grandes orgues, Olivier Masson en avait assuré le service durant la période où l'instrument était dans son plus mauvais état, soit vers 1960 – 1976 ; il fut d'ailleurs le réalisateur des invitations et programmes que nous avons présentés (information Th.Flament).


Enfin, pour suivre l'actualité, nous ne pouvons que conseiller aux lecteurs de consulter le site de l'Association des Amis des Orgues de Péronne, Moislains et Épehy (ADOPME) qui précise que l'orgue d'Épehy est "signé François Didier, fils du facteur d'orgues d'Épinal Henry Didier qui fut l'auteur de la reconstruction du grand orgue de la cathédrale de Laon en 1896", et qu'il fut à nouveau partiellement restauré en 2008.


Annexe 1
Lettre de M. Étienne Camus

"Organiste à Péronne et membre de l'Association des Amis des Orgues de Péronne, Moislains et Épehy, j'ai été très heureux de trouver sur votre site autant d'informations sur l'orgue d'Épehy. Je vous félicite vraiment pour ce travail remarquable, bien conscient de tout l'investissement que cela représente.
Je me permets de vous signaler qu'à mon avis, une petite erreur s'est glissée dans votre texte. En effet vous indiquez que lors de la restauration effectuée par la maison Roethinger, 16 nouvelles notes sur un nouveau pédalier ont été ajoutées. En réalité la maison Roethinger a utilisé la tuyauterie du Bourdon de 16 pieds du clavier du Grand Orgue (clavier du bas) pour faire un jeu indépendant sur le pédalier grâce à l’introduction d'une boite pneumatique ; mais cela ne correspond pas à l'ajout de 16 nouvelles notes à la pédale.
Ainsi, 3 nouveaux jeux ont été incorporés mais seulement 2 rangées de tuyaux (Flûte de 4 pieds de Quinte de 2 pieds 2/3, grâce à l'introduction d'un sommier pneumatique alors que le reste de la tuyauterie est sur des sommiers mécaniques). L'orgue possède de ce fait actuellement 604 tuyaux en bois, étain et zinc.
Ayant participé mi-même à la restauration de 2008 entreprise par l'ADOPME (restauration effectuée par M. Daniel DECAVEL, facteur d'orgues à Berlaimont (59), il est effectivement fait mention à l'intérieur de l'instrument, d'un relevage en 1951 mais nous n'avions pas connaissance de la restauration de 1979.
Je ne sais si vous l'avez déjà fait, mais je pourrais vous mettre en relation avec M. Henri Harlé, qui a participé à l'un des concerts à Épehy, et qui est actuellement organiste à Foix et membre de notre association.
L'ADOPME essaie actuellement de trouver un moyen de faire revivre cet instrument mais elle se heurte au fait que ses membres ne connaissent pas beaucoup de monde sur place. Ainsi, nous serait-il possible de vous rencontrer pour que vous nous indiquiez, si vous en connaissez, des personnes motivées qui pourraient nous aider dans notre démarche.
Encore bravo pour votre remarquable travail ! N"hésitez pas à me recontacter.
Cordialemen
t".
Étienne Camus, organiste à Péronne, 78 rue Saint Fursy, 80200 PÉRONNE, 06 98 34 10 33, etiennecamus@hotmail.fr
ADOPME, 78 rue Saint Fursy, 80200 PÉRONNE, 03 22 83 05 41, adopme@hotmail.fr, http.//adopme.freeheberg.com
 

 

 

 

 

 

 


Date de création : 12/06/2010 @ 22h48
Dernière modification : 10/04/2012 @ 15h28
Catégorie : Le village
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Réactions à cet article


Réaction n°2 

par francine_Delauney le 17/11/2011 @ 11h57

Merci aux responsables du site et à M.Delaire de m'avoir mise en contact avec Henri Harlé. En juin 2O11, nous avons pu nous rencontrer à Amiens et faire et refaire connaissance avec un grand bonheur. Après une si longue période...Francine D.

Réaction n°1 

par francine le 13/06/2010 @ 21h10

klL'émotion musicale première de mon adolescence , grâce à Henri Harlé, date d'une journée ordinaire ; je ne sais si les oeuvres jouées étaient répétées pr un concert. Je ne sais plus si j'ai assisté au concert de 1979 !!! Il y avait , entre autres, le chorale du veilleur de J.S.Bach...lors de ma fonction de tourneuse de page ! Je me souviens bien de Melle Collet et de l'orgue qd je faisais partie des filles qui chantaient pendant les offices souvent sous la direction de Thérèse Lecomte et de la chorale à voix mixtes dont elle était la créatrice et responsable. J'en étais, pendant l'été au début des années 50. La soprano, dt il est question ds l'article, a de grandes chances d'être Micheline Levant, épouse de Pierre Lecomte.Voilà ! Salut !

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