Sommaire
Petite bibliothèque
Les origines du village L'abécédaire d'Épehy Le village
Les champs Instantanés
À propos de... Au fil des ans...
Galerie de Portraits
1914-2014, le centenaire
La Reconstruction
Courrier des Lecteurs Recherche
Lettre d'information
Annuaire de liens
Visites
visiteurs visiteur en ligne
visiteurs Le 23/12/2022 à 09h55 |
Instantanés - 38 - La Belle Picarde
38 – La Belle Picarde Bien sûr, Fernand Bertaux n'était pas d'Épehy, mais du Ronssoy... c'est quand même notre proche banlieue, et les habitants du Ronssoy nous pardonneront sûrement cette annexion... car nous sommes tous du Vermandois ! Observons d'ailleurs que la terre du Ronssoy semble avoir inspiré particulièrement les écrivains, car c'est la deuxième fois que nous rencontrons un auteur régionaliste originaire de ce village, le précédent étant Maurice Thiéry (voir "La Toupiole" dans notre article "L comme Lieux-dits"). Fernand Bertaux est surtout connu comme l'auteur d'un roman-feuilleton qui eut son heure de succès vers la fin du XIXe siècle : "La Belle Picarde". En réalité, il mériterait d'être connu pour bien d'autres raisons, si l'on se réfère à l'article que le Courrier Picard lui consacra {mais voir à ce propos le commentaire ci-dessous de Francine Delaunay} lorsqu'il reçut la Légion d'Honneur (Fig.1),sans doute vers 1930, et qui le présente d'emblée comme "adjoint au Maire d'Amiens" et "Directeur honoraire d'école publique". Ajoutons qu'il fut le grand-père de Suzanne Flament.
Voici la transcription de cet article : "Issu d'une famille de laboureurs à la robuste épaule fixée au XVIII° siècle au Ronssoy – coin pittoresque du Vermandois - il commença ses études à l'école du village avec un maître d'élite. Il les poursuivit à Amiens, puis à Paris et entra ensuite dans l'enseignement public en qualité d'instituteur et exerça pendant près de vingt ans dans la capitale. M.Berteaux dirigeait depuis dix ans une grande école de la banlieueparisienne, quand le Conseil Général de la Seine le désigna, aprèsconcours, pour administrer l'orphelinat de Cempuis, créé par le Saint-Simonien Gabriel Prévost, et où trois cents pupilles de familles pauvres de la Seine, soumis au régime de la co-éducation – c'est en France le seul établissement de ce genre – reçoivent une éducation intégrale qui, à ses débuts, bouscula fort les méthodes routinières et dont Ferdinand Buisson fut le grand animateur. M. Berteaux dirigea cet établissement professionnel pendant 14 ans avec une compétence et une autorité qu lui valurent les plus flatteurs éloges de la Commission administrative qui gère cet établissement modèle. Entre temps, après avoir fondé à Paris, avec Le Cholleux et Carnoy, la société des "Rosati" qui réunit toutes les personnalités artistiques et littéraires de la Flandre, de l'Artois et de la Picardie, ce régionaliste fervent occupait ses loisirs à publier dans les journaux septentrionaux des études sur nos peintres et nos sculpteurs qui le classèrent rapidement comme un critique d'art avisé. M. Bertaux a écrit deux romans de terroir :"La Belle Picarde" préfacée par l'éminent écrivain J.H. Rosny, président de l'Académie Goncourt, et dédiée aux "jeunes paysannes vermandoises que tenterait le décevant mirage de la capitale", et la "Tard Venue" qui sont des œuvres savoureuses et originales ayant eu le plus vif succès et qui proclament son ardent amour de la glèbe et aussi sa ferveur à magnifier sa chère Picardie et le coin du sol natal où dorment ses ancêtres". (À noter que l'auteur de l'article écrit de deux façons le nom du romancier : Bertaux et Berteaux : il semble que la première orthographe soit la bonne). Nous avons de Fernand Bertaux une photo de groupe prise à Amiens lors de la cérémonie du 11 novembre 1928. L'écrivain est en manteau clair et tient à la main un chapeau blanc.
Mais qu'en est-il de la fameuse Belle Picarde ? Les éditeurs qui présentent de ce livre en citent d'abord le passage que voici :
Et en guise de conclusion, posons-nous la question : est-il donc vrai que la Picarde soit une femme fatale ? Chacun y répondra à sa façon, mais je vous livre ci-dessous, ce que l'on pensait des Picardes au XVIe siècle, sous la forme d'une belle image agrémentée d'un poème de quatre vers, publiée en 1567 (Fig.3).
Ce qui se traduit par :
Note :
Date de création : 20/03/2011 @ 10h46 Réactions à cet article
|