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L'abécédaire d'Épehy
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Le 23/12/2022 à 09h55 |
Au fil des ans... - Le XIXe siècle à Épehy
ÉPEHY - QUOI DE NEUF ? AVRIL 2004 – N° 58 LE XIXe SIÈCLE À ÉPEHY Il commence avec Napoléon qui, fâché avec les Anglais, se voit imposer le blocus maritime. Voilà la France privée, du jour au lendemain, de sucre de canne, de café, de cacao, de vanille, de fruits exotiques... Privée de garance aussi, cette teinture rouge si belle et si voyante des pantalons de nos pioupious ! La vie, qui n'était pas toujours douce, devint franchement amère et, pour les classes aisées, encore plus amère que pour les pauvres privés de quelques morceaux de sucre. Le gouvernement mobilisa les chercheurs en laboratoire, les ingénieurs agronomes, les chimistes, les industries de la chaudronnerie et 30 000 hectares de terre, en majorité en Picardie, et les cultivateurs de ces terres.
Fin juin 1846, quelques Épéhiens curieux attèlent leur carriole pour aller admirer, à 30 km de là, à Albert ou à Achiet-le-Grand, le nouveau "chemin de fer" qui va de Paris à Lille, soit 258 km, et sur lequel circule une locomotive Crampton qui atteint 100 à 110 km/heure et roule normalement à 72 km/heure. On en est encore aux diligences et aux charrettes ! Cette ligne est l’œuvre de la Compagnie du Nord et de son patron, le Baron de Rothschild, qui ne s'en tiendra pas là. Nous en reparlerons.
Le progrès arrivait. En 1857, Émile Vion fonda la sucrerie de Ste.Émilie (auparavant Loeuilly) avec la participation financière de 24 cultivateurs du canton implantés sur 10 communes, dont 7 d'Épehy. En voici les noms : Charles Roland, Clément Bellier, Adrien Magniez, Alphonse Magniez, Hérouard-Béguin, Gabriel Landrin et Trocmé-Pointier. En 1857, la France a connu, depuis 1800, un empereur, trois rois, une république et un deuxième empereur. 1868 : Épehy avait 2 030 habitants, cela est sûr. La vie est dure et tout le monde travaille. Il est probable que la betterave sucrière, avec ses façons culturales délicates, demandait beaucoup de main-d’œuvre saisonnière. Il ne faut pas s'étonner si les femmes, les vieillards et les enfants avaient leur part dans ces travaux. Tant que les moissons furent manuelles, il y eut foule dans les champs. Le gros point d'interrogation est la date où les moissonneuses, les locomobiles, les batteuses entrèrent en action et diminuèrent l'apport de la main-d’œuvre aux champs. 1870 : Les Prussiens veulent la guerre, ils sont préparés pour cela. Les Français se défendent et, avec Faidherbe, leur infligent une sanglante défaire à Bapaume, le 3 janvier 1871. Cela aurait pu être le tournant de la guerre, mais il manqua un sursaut et ce fut la défaite. La France doit payer aux Prussiens une indemnité de guerre de 5 milliards de francs-or avant le 2 mars 1874, à une époque où le pain coûtait 40 centimes le kilo... Et pour se débarrasser des Prussiens au plus vite, cette contribution fut payée avant le 16 septembre 1873. 1876 : Le Baron James de Rothschild réalise enfin son vœu : une nouvelle ligne de chemin de fer de St.Just-en-Chaussée à Valenciennes, pour le moment à voie unique, qui passe à Épehy. Cette ligne était soi-disant d'intérêt local. Nous verrons prochainement l'importance qu'elle prit rapidement.
Date de création : 09/06/2011 @ 18h39 Réactions à cet article
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