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L'abécédaire d'Épehy
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Le 23/12/2022 à 09h55 |
Au fil des ans... - Le quartier de la gare (1)
ÉPEHY - QUOI DE NEUF ? JANVIER 2005– N° 61 LE QUARTIER DE LA GARE (1er article)
1872. Épehy attend son chemin de fer. Tout cela va être anéanti par le feu et l'explosif de l'occupant allemand qui, pour raccourcir le front de bataille, va reculer sur la ligne Hindenburg et pratiquer la politique de la terre brûlée. La population est évacuée le 20 février 1917 et ne reverra du village que des ruines. Nous voici en 1919 et les cartes postales, toujours là, nous montrent le Café de la Gare dans une baraque Adrian (Fig.2).
Une autre nous montre la gare en ruines, mais les voies réparées, et les trains des deux lignes sont déjà à quai (Fig.3). La nouvelle gare porte encore à ce jour une date : 1920.
1922-1923 voient probablement l'édification des trois hôtels-cafés-restaurants. M. Blanchard est revenu et son établissement ressemble à l'ancien hôtel. Après lui, il y a eu M. Leleu, puis M. Ponthieu, puis M. Magnier, coiffeur en plus comme M. Roger qui, lui, est aussi champion de billard.
Parlons maintenant du Café de la Gare que nous connaissons actuellement. Ce fut M. Gaston Goubet qui l'étrenna et son nom figure au fronton de l'établissement (Fig.5).
Quelques années après, en lettres blanches sur la devanture vitrée, nous voyons le nom de M. Chevreuil (Fig.6).
Puis, en 1928 et jusqu'en 1958, nous arrivons à... la famille Bulan François, sa femme Élisa née Bouly avec bientôt 5 enfants (Fig.7). Élisa avait un oncle curé à Hardelot (Pas-de-Calais), plus connu comme pionnier de la radiesthésie et qui, d'ailleurs, s'exerça un jour sur les souterrains de la Place de l'église.
Dès leur arrivée, M. et Mme Bulan se mirent au travail, et il n'en manquait pas... En plus du café et du tabac, il y avait fort souvent des repas collectifs. Les Sociétés locales y avaient leur repas annuel : Pompiers, Fanfare, Anciens Combattants, Coopérative de Panification, Mutuelles... Les repas d'enterrement pour les familles nombreuses ne pouvaient se faire qu'au Café de la Gare. Les noces aussi, et toutes les réunions familiales nombreuses. La salle était en effet agréable, avec ses banquettes confortables, ses cuivres, ses possibilités de faire grandes tablées ou recoins familiaux. Les anciens se rappelleront la table des jeux à portée du bar, avec ses joueurs journaliers : MM. Gernez, Leconte, Pertriaux et... le quatrième. Au-dessus de leur table, au mur, une affichette : "Regarde si tu veux, mais ferme la !". Beaucoup de voyageurs en ces temps-là : des représentants, des transporteurs, courtiers, etc., d'où souvent des dizaines de repas.
Nous parlerons la prochaine fois plus précisément de la vie de la gare elle-même, autant côté voyageurs que côté marchandises. Note : Date de création : 24/07/2011 @ 17h18 Réactions à cet article
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