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L'abécédaire d'Épehy
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Le 23/12/2022 à 09h55 |
Le village - P comme Panorama
P comme Panorama : Panorama d'Épehy en 1927
1927. Dix années sont passées depuis la destruction totale du village. Dix années d'un intense labeur de reconstruction. 1927 est une date anniversaire pour laquelle nous avons la chance de disposer d'un certain nombre de photographies du village prises du haut du clocher de l'église, une église alors presque achevée puisque le baptême des cloches eut lieu cette année-là. Depuis ce belvédère, ces photos nous invitent à découvrir un véritable panorama de 360° sur les différents quartiers du village. Les deux premières sont orientées vers le nord-est et le nord. Le château d'eau, le cimetière, la Brasserie Lempereur puis Chouin, sont en place (Fig. 1), de même que, au delà de la voie ferrée, le tissage et les villas Raoul Trocmé. Dans les jardins, les arbres fruitiers ont été replantés. Au loin, la trace blanche de la route d'Honnecourt.
Un coup d'œil plus à gauche (Fig. 2), et c'est l'Hospice Camus tout neuf avec son grand parc, la maison Baudelot et, un peu plus loin, ce qui deviendra le terrain de sports. Au second plan, le quartier de la gare avec ses hôtels, la maison Lecomte.
Un peu antérieure, une photo prise du haut de la Brasserie (Fig. 3) montre, outre les écuries de la ferme Maurice Baudelot au premier plan, deux baraques "Adrian" abritant l'une le dispensaire et l'autre le foyer des jeunes, qui furent temporairement implantées sur l'actuel terrain de sports. Elles auront disparu en 1927.
Encore un peu plus à gauche (Fig. 4), et nous voici cette fois dans la Grande Rue, devant l'Hospice. Une Grande Rue toute propre et toute neuve comme ses maisons. La maison et le tissage Olmer (puis Gernez) bénéficient déjà d'un trottoir, ce qui n'est pas encore le cas de l'Hospice ni de la Grande Rue au-delà du carrefour avec la rue de la Gare, face à la Mairie.
Tournons-nous vers la Rue Neuve. Au centre de la Fig. 5 se détache la grande maison Léon Pelletier, à droite l'extrémité de la Salle des Fêtes, tout à gauche le hangar de la ferme Roland Martin. Observons, juste à la pointe de l'ombre portée par le clocher, le chwé Bergit (l'abreuvoir du berger) aujourd'hui disparu, en bordure de la Rue des Archers. Au second plan, la Cité Blanche et, au-delà, la Ferme du Bois, plus à gauche le cimetière militaire anglais et la rangée d'arbres qui marque le chemin de Saulcourt.
Une autre photo prise du haut de la Brasserie vers 1923-1924 (Fig. 6), nous montre à peu près la même zone : Cité Blanche, Ferme du Bois, Mairie, Écoles. L'emplacement du futur tissage Olmer puis Gernez est encore à l'état de friche, de même que le terrain du futur Hospice au premier plan. À gauche, la maison provisoire de Jules Roland, à côté de son "Grand Bal".
La photo 7, également prise du haut de la Briqueterie mais orientée un peu plus vers le nord , est datée de 1924. Les bâtiments du tissage Olmer sont construits, sinon achevés, et cachent un peu la Mairie. L'hospice n'existe pas encore. On découvre ici la présence d'un long bâtiment provisoire, semblable à l'église-tonneau, donnant sur la rue de la Brasserie. Quel était son usage ?
La Fig.8 nous rapproche du centre du village. Derrière la Mairie (à droite), les bâtiments des Écoles et, dans leur prolongement, la Salle des Fêtes. Tout au fond à droite, le clocher du "château" Gabriel Trocmé.
Sur la photo de la Fig.9, prise en direction du sud, apparaissent à droite, les restes des soubassements de ce qui fut le château miniature édifié par Henri Lempereur1 et, plus proche, le calvaire au pied duquel le photographe a surpris un jardinier à l'ouvrage. À gauche, la grande maison Christy, la ferme Hiez et, au-delà, la route vers le hameau de Sainte-Émilie que l'on devine dans le lointain.
La comparaison avec la photo de la Grande Rue prise depuis la Brasserie vers 1923-1924 est intéressante (Fig. 10). Certes, le presbytère avec ses deux cheminées est déjà construit, le monument aux Morts est bien là aussi, mais point d'église : on ne voit encore, à son emplacement, qu'un terrain en friche, tandis qu'à droite on aperçoit, entre la maison Pernois (puis Copin) et le café Georges Delaplace, le tonneau-église provisoire surmonté d'une verrière. Se remarquent au fond à droite, outre les douves du mini-château Lempereur, les restes du donjon éventré. Observons aussi, à l'autre extrémité de la place, près de la grande maison Godefroy, une petite maison provisoire qui sera détruite par la suite. Derrière la maison Godefroy : la Brasserie Durieux et la maison Droulez qui n'a pas encore reçu sa toiture et, à l'horizon, la sucrerie de Sainte-Émilie reconstruite en 1921-1922. À gauche, le Café de l'église et la maison Colombier n'existent pas encore, mais il est réconfortant de voir, au premier plan, les potagers tirés au cordeau, preuve que la vie a déjà repris ses droits au village.
La photo de la Fig. 11, avec en son centre le croisement des routes du Ronssoy et de Sainte-Émilie, termine le tour du panorama. La Grande Rue n'a pas encore trouvé sa largeur définitive ni ses trottoirs non plus. L'imposante maison Delaigle est en place ; plus loin se détachent la petite maison attenante à la barrière des Chemins de Fer du Nord, puis celle du Vélu-Bertincourt avec, tout près, le monument aux Morts au croisement du chemin menant vers les fermes de Malassise bien visibles sur la gauche. Ainsi, dès 1927, dix ans après la destruction, les principaux éléments du paysage villageois tel que nous le connaissons aujourd'hui sont déjà en place. Les services de base sont assurés (eau potable, électricité) comme en témoignent le château d'eau et les poteaux électriques au long des rues. L'aménagement de la voirie n'est pas encore terminé, mais la présence des tissages et des fermes montre que l'activité a repris son cours normal et que nombre d'Épéhiens ont pu retrouver un emploi sur place. Note : Date de création : 05/08/2009 @ 14h15 Réactions à cet article
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