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visiteurs Le 23/12/2022 à 09h55 |
Au fil des ans... - Le retour en 1919 (2)
ÉPEHY - QUOI DE NEUF ? 2 octobre 2006 – N° 66 LE RETOUR EN 1919 (2° article) Nous ne quitterons pas cette première année de retour à Épehy, sans observer que nombre de précisions, lois et règlements sont déjà prêts pour organiser la reconstruction.
On prévoit que la Rue des Archers, à largeur de charrette, double cette largeur et soit relevée d'un bon mètre grâce à un remblaiement de fragments de briques dont on ne savait que faire. Même chose Rue Neuve, surtout dans sa partie basse. La Rue Hangar, devenue la Rue des Poilus, s’élargit aussi. La carrière de la Rue du Pré, au n°2 bis, est bien vite remplie.On y trouvait récemment encore des morceaux de vitraux et des encriers solaires. Remise à jour de l'état-civil, surtout côté décès : les 56 morts pour la France, les civils décédés depuis février 1917 à Berlaimont, dans les Ardennes, en Belgique, en France libre pour les évacués via la Suisse, etc.
Voici 1920.
L'entrepreneur italien Martino Ceratto vient s'installer au village avec matériel, personnel et compétences pour tous travaux de déblaiement puis de reconstruction des maisons. Du lointain Piémont arrivent ainsi des centaines d’ouvriers et de techniciens du bâtiment. La cité des Italiens est née le long de l'actuelle Rue du Combat. Depuis la Rue de la Gare (Fig.5 et 6) se succèdent des baraques, sans doute d'habitation, une longue baraque-cantine (mais cela sans vues photographiques), et aussi des garages, entrepôts et magasins, bureaux avec, tout au fond, la baraque du patron Ceratto.
Aucune estimation possible du nombre de baraques et tonneaux au village : 200 ? voire davantage ? Les cafés, les débits de boissons réapparaissent aussi, vu le nombre d'ouvriers présents. Si l'on buvait, on chantait aussi, par exemple "O sole mio" animé par les Italiens. Bientôt il y aura quelques pianos mécaniques.
Les suites de la guerre restent visibles dans les corps, avec quelques manchots, quelques jambes de bois, des gazés à l'ypérite aussi. Moins visibles, les éclats d'obus restés dans le corps des anciens combattants et la balle logée près du cœur de M. Benoit Carpentier, qu'il a gardée jusqu'à sa mort et emmenée avec lui. Dans le cœur aussi, la peine de tous ceux qui ont perdu un être cher à cette horrible guerre. La dernière, bien sûr, c'est juré !
Le tonneau-église est descendu de la gare et le voilà Rue Comin. Le curé d'Épehy, l'abbé Choquet jusqu'en 1916, a laissé la place à l'abbé Léon Quenolle, d'abord remplaçant puis titulaire en 1919. Les fêtes religieuses reprennent, processions de la Fête-Dieu, des Rogations (pour les récoltes), implantation du Calvaire route d'Heudicourt, etc.
Date de création : 01/12/2011 @ 11h29 Réactions à cet article
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