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Le village - H comme Hôtels (avant 1917)
H comme Hôtels : Hôtels, cafés, restaurants et estaminets
Épehy comptait, avant 1914, une quarantaine de débits de boissons, soit, si l'on retient le chiffre de population donné par l'instituteur A. Dumont pour le début du XXe siècle (1685 habitants), un établissement pour 40 habitants, y compris les enfants. Ce nombre peut surprendre aujourd'hui, mais il n'a rien d'exceptionnel pour l'époque et doit être compris dans le contexte social d'alors. Le "café" était le lieu convivial où les amis se retrouvaient pour se distraire, car les seules distractions d'alors étaient celles que l'on organisait soi-même. Certes, on venait y boire un verre, parfois en passant, mais surtout on venait y faire sa partie de cartes du dimanche après-midi avec les amis (Fig. 1), et souvent le tenancier mettait à disposition des habitués des jeux variés, parfois oubliés de nos jours, qui retenaient les clients : billard, fléchettes, bouchon, billons, parfois un piano mécanique créait l'ambiance... les distractions variant en fonction du niveau de l'établissement auquel on avait affaire. C'était aussi l'endroit où, au retour du travail des champs, le cultivateur s'arrêtait volontiers un moment, discutait avec la "patronne", retrouvait parfois quelques amis : un moment de détente entre les champs et le foyer où d'autres tâches l'attendaient encore. Il y avait au moins trois types d'établissements. En haut de gamme se classaient les "Hôtels-Cafés-Restaurants" qui, à Épehy, se situaient à proximité de la gare. Leur clientèle était à la fois celle des voyageurs faisant étape au village et celle des Épéhiens habitués des lieux. Au niveau intermédiaire étaient les "Cafés" ou "Débits de Boissons" relativement importants dont le tenancier en faisait souvent son activité principale et, au troisième niveau, le plus simple, les "Estaminets". Ce dernier mot assez curieux, typique du nord de la France (il nous vient probablement de la Wallonie) et dont la signification exacte est discutée, désigne en fait, au moins à l'origine, un établissement au statut bien précis : il est tenu par une femme seule ou une épouse de chômeur, ou encore par un militaire dégagé de ses obligations, mais surtout il n'est pas assujetti au paiement de charges comme le sont les autres établissements. Un statut en quelque sorte privilégié, destiné à des personnes de faibles ressources.
Ce total de 40 débits de boissons nous est attesté par une liste établie par Madame Andréa Censier-Marichelle dont les parents étaient gérants du Familistère. Dans l'état actuel de nos connaissances, la localisation d'une vingtaine d'entre eux peut être précisée grâce à des photos ou à de cartes postales anciennes. Voici comment un site internet décrit l'estaminet dans le nord de la France (à Sainghin-en-Weppes) : "Pour beaucoup de gens à cette époque (en 1920), l'estaminet est une deuxième maison. L'hiver, c'est un endroit bien chauffé et toujours éclairé où il fait bon s'asseoir. Bon nombre de ces établissements se confondent avec les maisons d'habitation ordinaires, car ils ont rarement une enseigne. L'estaminet prend alors le nom du propriétaire (...) et il faut pousser la porte pour découvrir que se cache une salle de café derrière une façade des plus banales". Pas étonnant donc que nos anciennes photos ne décèlent l'existence que d'une vingtaine de débits de boissons ! En réalité, une bonne partie d'entre eux n'avaient qu'une salle commune, quelques tables et chaises, un comptoir très modeste, une cave avec son entrée permettant de descendre un tonneau de bière, quelques bouteilles (apéritifs, vins, genièvre...) et "la goutte" pour le café. Et ils étaient suffisamment connus des voisins pour se passer d'une enseigne. Partons donc ensemble pour une promenade au long des rues d'Épehy (celles d'avant 1914), à la recherche des débits de boissons qui nous sont connus grâce aux souvenirs de Mme Censier et que nous appellerons simplement "cafés", quelle que soit leur catégorie. En arrivant de Sainte-Émilie... Le premier café était un établissement champêtre qui se trouvait à mi-chemin entre Sainte-Émilie et Épehy, là où la route fait quelques courbes, à hauteur du lieu-dit "Les champs d'œillettes" signalé par le cadastre internet. On peut se demander quelle pouvait être la clientèle de ce café des champs qui ne fut pas reconstruit après la Grande Guerre : Agriculteurs travaillant leur terre aux alentours ? Clients allant porter leur grain aux moulins tout proches (comme nous le rappelle la toponymie, mais on ne sait jusque quand ils ont existé ) ? Chasseurs assoiffés d'avoir arpenté le terroir ?
À l'entrée du village, Rue du Riez, le voyageur avait le choix entre trois cafés que nous connaissons, et peut-être davantage ? L'un d'eux se trouvait peu avant la Place du Riez, nettement visible sur la Fig.2, avec son enseigne "Débit de boissons". Il était tenu par Mélie (Émilie) Héluin-Laude, née le 2 juin 1881 comme nous l'apprend la liste des évacués à Berlaimont. Deux autres cafés sont encore signalés Rue du Riez, sans précisions sur leur emplacement exact, l'un tenu par Angèle Vion, l'autre par Déodate. En descendant et en remontant la Grande-Rue... Avant d'emprunter la Grande Rue, n'oublions pas la Rue du Ronssoy et Malassise! Il y avait sur la rue du Ronssoy, selon les souvenirs de Mme Censier, les deux cafés Philomène Bossin et Lalie. Pour ce dernier, la photo de l'évacuation de 1917 en donne une vue nette, à côté de la chapelle, mais aucune enseigne n'est visible. Il y avait aussi à l'entrée de Malassise le café Georgette Dubois, juste avant les deux fermes.
Au tout début de la Grande Rue, au n° 3 actuel sur la gauche, existait le café Estelle Tétard, mais rien, sur les cartes que nous avons, ne permet de déceler sa présence. De l'autre côté de la Grande Rue, le Café Leblond se trouvait, selon les souvenirs de Gustave Loy, à l'actuel n° 9, presque en face de l'église d'aujourd'hui. Nous en avons une photo allemande, prise l'hiver 1915 dans un paysage de neige (Fig. 3). Un maison apparemment comme les autres, sans enseigne particulière semble t-il. On y voit les troupes d'occupation bien présentes (notamment au café), et des convois hippomobiles se déplaçant dans la boue de la rue. Quelques mètres plus loin, sur la gauche, à l'actuel n° 9, la maison Degroise abritait aussi un café bien visible sur la Fig. 4. Sans que l'on sache trop pourquoi, ce café porte le nom de Degroise avant 1914 et après 1918, mais aussi celui de Allard. La liste des évacués à Berlaimont comporte effectivement le nom de Hélène Degroise-Despagne née à Épehy le 28 juin 1884 et exerçant la profession de "Débitante", et celui de ses deux filles Marcelle, née le 31 janvier 1907, et Bluette née le 11 novembre 1914. Est-ce Hélène qui apparaît sur le pas de la porte ? Quant au mari, Victor Degroise, qui était alors probablement mobilisé, nous en avons une photo "en pied", extraite d'une photo de groupe (Fig.5).
L'enseigne indique "Café de la Place, Degroise" et aussi au-dessous : "Serrurerie d'art". On peut sans doute en déduire que l'épouse tenait le débit de boissons et que le mari faisait de la serrurerie ? Le cumul de plusieurs activités au sein du même ménage n'était pas chose rare à l'époque, et l'épicerie-café-poste à essence de Maria Pernois, au n° 12, face à la maison Degroise (Fig.4), en est un autre exemple.
Il y avait aussi, selon les souvenirs de Mme Censier, un "Café de la Poste", tenu par Paul Lénin, mais la photo de la Poste que nous avons ne permet pas de le situer (Fig. 6). On notera au passage que le bâtiment de la Poste qui fut reconstruit après la guerre est la copie exacte de celui qui lui préexistait. En continuant notre promenade dans la Grande Rue, sur la gauche à mi-chemin entre la rue des Archers et la Rue des Écoles, à l'actuel n° 25, se trouvait un "Estaminet du Bal" que Gabriel Trocmé évoque dans ses Carnets de Guerre (Fig. 7). Laquelle de ces deux femmes photographiées est Sidonie Roland-Objois, née le 11 septembre 1875, qui figure sur la liste des évacués de Berlaimont, et qu'une photo de 1894 (Fig. 8) nous montre en plein travail à l'atelier de tricotage Lempereur ?
Deux autres débits de boissons fonctionnaient aussi dans les alentours, sans que l'on sache où les situer : celui de Rosa Lempereur (peut-être le mêm que celui de J. Roland ?) et celui de Nini Thierry Édouard Père. À proximité de la Mairie, au début de la Rue des Écoles, le café Anatole Legrand tenait le rôle important de "Café de la Mairie". Son tenancier était le président de la Société Mutuelle "La France Prévoyante" qui, selon l'instituteur A. Dumont, comptait à la fin du XIXe siècle 70 sociétaires. Notons que sur la liste des évacués à Berlaimont, Anatole Legrand né le 29 avril 1852, est signalé comme cultivateur. Difficile de savoir s'il s'agit encore d'un cas de double activité, ou s'il s'agit du père du cabaretier dont le fils aurait porté le même prénom... Sur la photo de la Mairie (Fig. 9) se remarque, à droite, l'existence de ce café comme le révèle à l'agrandissement de la plus petite enseigne fixée au mur ; au-dessous du mot "Café", une deuxième ligne qui n'est malheureusement pas déchiffrable, indiquait peut-être le nom du propriétaire.
Au coin de la Rue des Poilus (actuel n° 39) existait un Café Chopin. S'agissait-il déjà aussi d'une boucherie-charcuterie ? À Berlaimont est signalée la présence d'une "débitante" nommée Pauline Datehy-Chopin, née à Épehy le 9 novembre 1859 : était-ce la tenancière de ce café ? Toujours dans la Grande Rue en direction de Pezières, pas moins de cinq cafés sont encore évoqués par Mme Censier, tous situés sur le côté gauche de la rue :
Le premier était le café-épicerie Lucie Degouy, devenu plus tard boulangerie Jules Vélu (Fig. 10), et l'autre, quelques mètres plus loin, avec son enseigne "À la jeune France", était à l'angle de la Rue Margot, le café Joseph Lempereur (Fig. 11), lequel né le 5 août 1878, est signalé comme charcutier sur la liste de Berlaimont. Encore un cas de pluri-activité ?
Nous voici donc arrivés en haut de la Grande Rue, avec un total de 22 cafés. Continuons notre promenade par la Rue de Pezières. Pezières Selon les souvenirs d'Andréa Censier, il y avait là trois cafés pour lesquels nous ne disposons malheureusement pas de photos. L'un était le café Aimé Vaine, à l'actuel n° 2, à droite au début de la Petite Rue de Pezières, l'autre était le café Henri Vasseur, route d'Heudicourt, et le troisième celui de Cardon et Marthe Vasseur, Rue de Pezières, proche de la Place Verte.
Continuant notre tour de Pezières, nous arrivons à la Rue Entre Murs et Bois qui avait aussi ses cafés, ceux de Mérie et de Fanny. La photo de la Place Verte (Fig. 12) révèle une enseigne fixée sur une maison presque en face de la forge Lobry, soit à peu près au n° 26 actuel, qui signalait l'un de ces deux cafés.
Enfin, dans la Rue de la Fraîcheur (aujourd'hui Rue Paul Dubois) trois autres cafés nous attendent : ceux de Georgette Merlin (devenu Café Boitel), de Marie Audegond (non localisé) et, à l'angle de la Rue Neuve et offrant une vue plongeante sur toute celle-ci, le café Victorine Monier dite "La Ridelle", au n° 16 de la Rue de la Fraîcheur. La Rue Neuve Nous voici donc maintenant dans la Rue Neuve pour laquelle Andréa Censier se souvient de quatre cafés : le café Marquand-Vélu (Fig. 13), à l'angle de la Rue des Poilus, à l'actuel n° 13, mais que ne signale aucune enseigne visible (sur son emplacement sera le jardin de "Tiot Fred"), les cafés de Claire Annota et de Paul Collet, et le café Nestor Mathieu, celui de la partie de cartes (Fig. 1). La liste des évacués donne le nom de Claire Annotta, née le 25 décembre 1878 et exerçant la profession de débitante, tandis que chez les Collet, la débitante est Juliette Collet-Alliot, née à Roisel le 21 juin 1887, Paul (son fils ?) n'ayant alors que 10 ans. Quant à Nestor Mathieu, né le 23 octobre 1881, il y est simplement dénommé "jardinier" ; notons que Francine et Gérard Delaunay doutent fortement que leur grand-père, horticulteur, ait également tenu un débit de boisson avant 1917 et pensent que celui-ci a été ouvert plus tard, au moment de la reconstruction du village. Après ce tour des petits cafés (32 au total) au long des principales rues du village et qui, notons le, sont très souvent tenus pas des femmes, il est temps de passer à une catégorie d'établissements de plus haut standing, celle des Hôtels et Restaurants du quartier de la gare. Le quartier de la gare Les abords de la gare, construite en 1876, devinrent rapidement l'un des lieux les plus animés du village, avec l'ouverture de plusieurs cafés-hôtels-restaurants, l'implantation d'une entreprise utilisant les facilités du transport par voie ferrée (les Ets. Gautier Fils), et même la création d'une fête annuelle de la gare célébrée en juillet, pas moins importante que celle du village en septembre. À la descente du train, le voyageur assoiffé avait le choix entre cinq établissements. Sur sa droite, l'hôtel François Blanchard, dit Hôtel du Vermandois, était réellement l'hôtel principal de la place.
Il se trouvait à l'actuel n° 7 de la Rue de la Gare (emplacement du café Oger). Nous en avons deux photos (Fig. 14 et 15). Son propriétaire, François Blanchard, était né le 24 octobre 1856 à Rouy-le-Petit (80) et s'est simplement déclaré comme "cafetier" sur la liste des évacués.
La seconde photo, de 1913 (?), en donne une vue plus complète et permet de bien situer son emplacement et de voir ses dépendances. Observons que sur celle-ci, sans doute postérieure à la précédente, l'enseigne a changé : de simple "Hôtel du Vermandois, François Blanchard", l'établissement est devenu "Hôtel du Vermandois, F. Blanchard, Café Restaurant". Sur la gauche, les deux fillettes, probablement aux côtés de leurs parents, sont Reine Blanchard (à gauche) née le 10 mai 1906 et Madeleine Blanchard (à droite) née le 21 mai 1905. Nous les retrouvons sur une photo de 1915, sans doute prise à l'école des filles (Fig. 16), portant apparemment la même robe.
Face à l'hôtel Blanchard, le voyageur trouvait sur sa gauche en sortant de la gare, l'Hôtel de la Gare Menil (Fig. 17), à l'actuel n° 14.
Son enseigne est la plus complète de tous les établissements de la place : "Café – Restaurant – Écuries – Remises" et encore, à l'angle du bâtiment : "Téléphone – Hôtel de la Gare Ménil". Cette photo, très nette, nous montre M. Ménil dans son cabriolet, Madame Ménil, une aïeule et peut-être des membres du personnel de la maison. On peut se demander la raison d'être de ces écuries et remises. Il s'agissait de mettre à l'abri les chevaux et voitures à cheval des voyageurs venant des alentours et partis par le train. De même l'attelage de M. Ménil servait à aller chercher ou à conduire les voyageurs des villages environnants qui n'étaient pas desservis par la voie ferrée. Ainsi l'hôtel faisait-il, en quelque sorte, fonction de poste relais. Juste en suivant l'hôtel Ménil se trouvait le "Café-Cycles-Tabac Bouchez", soit au n° 12 actuel où lui a succédé le café Bulan (Fig. 18). Avec cet établissement, nous entrons résolument dans la modernité. La carte postale est datée de 1908, mais le titre donné par l'éditeur (qui est le même M. Bouchez) annonce déjà des moyens de transport routier plus modernes que le précédent : garage Bouchez. Il y a cette voiture automobile, probablement une Renault, bien mise en avant pour la photo, et qui se pose en concurrente directe du cabriolet de M. Ménil. Il y a aussi tous ces vélos, pneus eu chambres à air, placés sous l'enseigne de "La bicyclette populaire" pour laquelle un char de la cavalcade de 1907 avait fait une large publicité. On repère aussi la "carotte" annonçant le "Bureau de tabac", peut-être le seul du village à l'époque, également signe de modernité. C'est en effet au XIXe siècle que commence à se généraliser la consommation du tabac dont on ignorait alors les dangers et qui s'étendra à toutes les classes sociales après la Première Guerre mondiale. Une grande affiche annonce que les amateurs de chocolat Menier, société alors en pleine expansion, retrouveront ici ce qu'ils aiment ; au-dessous, une autre affiche reste illisible. Ajoutons qu'une autre activité de la maison Bouchez n'apparaît pas ici, celle de la vente de pianos mécaniques, comme en témoigne la Fig. 19
Les deux photos ci-dessus (Fig 20 et 21) nous donnent une bonne image de ce qu'était la Place de la Gare avant 1917. Contrairement à celle qui lui succèdera, la gare est alors un bâtiment à étage où logeait probablement le chef de gare. À droite au fond, l'hôtel Ménil (qui porte l'enseigne "Café Roubaisien" sur la Fig. 20) et, devant, le café Bouchez dont l'enseigne est alors "Cycles Peugeot", et au premier plan de la Fig. 20, le café Censier avec sa cour entourée d'une grille. La tradition rapporte que sur cette photo, la personne au milieu de la rue qui tient un enfant par la main est Madame Gautier. Quittons la Place de la Gare et descendons un peu vers la Mairie. Le dernier café pour lequel nous n'avons malheureusement pas de photos était, au croisement avec la rue dite alors "Derrière les Haies" (aujourd'hui Rue du Combat), le café Duharnoy, devenu café Virgile en 1920, peut-être suivi, vers la Grande Rue, d'un terrain de chantier appartenant au même propriétaire. Épilogue Cet article a commencé par la photo d'une partie de cartes. Il se terminera de la même façon (Fig. 22), mais cette fois les acteurs ont changé puisqu'il s'agit de soldats allemands, en 1915-1916. Le lieu est autre : on aperçoit l'enseigne "Estaminet" sans qu'il soit possible de le situer dans le village, l'ambiance est également autre, même si quelques soldats ont le sourire. Un écriteau posé à terre signale qu'ils occupent Épehy. Une autre époque a commencé pour le village.
Il existait probablement à l'époque, plus de cafés que la quarantaine (39 exactement) que nous avons pu déceler de façon inégalement précise. Chacun d'eux devait avoir ses habitués. En fonction de quels critères les choisissaient-ils : proximité de la maison ? ou au contraire un certain éloignement pour éviter les reproches de l'épouse ? le standing de l'établissement ou au contraire sa simplicité ? le niveau des prix ? les types de boissons qu'on y servait ? Passées la tourmente de la guerre et une fois le village reconstruit, ces débits de boissons ont-ils retrouvé une nouvelle vie, et ainsi participé à leur façon à la renaissance du tissu social du village ? Cette question fait l'objet du prochain article ("H comme Hôtels (après 1919)"). Date de création : 08/08/2009 @ 10h44 Réactions à cet article
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