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visiteurs Le 23/12/2022 à 09h55 |
Instantanés - 48 - Les petits Chinois
48 – Les petits Chinois La fête (dite, entre nous, des "petits Chinois") avait lieu à Épehy une fois par an, et son objectif était de recueillir des fonds destinés aux œuvres d'évangélisation, d'assistance et d'aides de toutes sortes aux populations de Chine principalement, ce qui n'excluait pas celles d'Afrique et d'Amérique. L’Œuvre de la Sainte Enfance fut créée en 1843 par Mgr de Forbin-Janson, évêque de Nancy (décédé en 1844), sur le modèle de celle de la Propagation de la Foi, mais spécialement destinée aux enfants. L'évêque avait été très ému par les récits des missionnaires résidant en Chine qui racontaient comment, là-bas, les parents abandonnaient leurs enfants dans la rue lorsqu'ils souffraient d'une maladie jugée incurable, et cela sans même qu'ils reçoivent le baptême... Il s'agissait donc de faire appel aux enfants chrétiens de nos pays pour sauver ces enfants païens, si possible physiquement mais aussi de mobiliser leur jeune force, plus spirituelle que matérielle, et de la mettre au service de l’Église missionnaire en éveillant chez eux un esprit missionnaire. Bien sûr, à travers les enfants, les parents étaient aussi visés et invités à apporter leur obole. Cette fête avait lieu à l'église, avec la participation d'enfants de tous âges. On voit sur les photos ci-dessous des enfants de 4 à 12/15 ans environ, ce qui nous intéresse dans la mesure où elles rassemblent une grande partie de la jeunesse épéhienne d'entre les deux guerres. En Europe, ce sont surtout des animatrices laïques et des religieuses qui encadraient les enfants et sensibilisaient ainsi les familles. "Elles transmettaient aux enfants l’enthousiasme et la joie de sauver d’autres enfants, en suscitant souvent en eux une authentique vocation missionnaire. Chaque famille rivalisait pour inscrire ses enfants à la Sainte Enfance le jour de leur baptême, en donnant une offrande pour qu’un autre enfant puisse recevoir ce sacrement. C’était un engagement éducatif pour la famille"1.
Cette photo n°1, peut-être la plus ancienne, présente 18 enfants à la coiffure plus ou moins chinoise, et une dame animatrice. Il n'y a là personne qui nous soit connu. La photo n°2 est probablement aussi fort ancienne. On y compte 20 enfants dont seulement deux portent le petit chapeau conique. Le prêtre qui les accompagne nous est également inconnu. Curieusement, au premier rang les plus jeunes ont les pieds posés sur du papier-journal... est-ce pour les protéger du froid ?
Devant l'entrée de l'église, une cinquantaine d'enfants avec cierge et chapeau, et l'abbé Quenolle au centre. Devant l'église, l'abbé Quenolle en haut au centre. Cierges pour tous, moins de chapeaux. La photo, qui compte plus de 80 personnes, ne couvre cependant pas toute l’assemblée. Il s'agit d'une partie de photo, notée 1930. Le dernier enfant à droite au 1° rang, en col de fourrure mais sans cierge ni chapeau, est Jacques Saunier né en 1924. Cette fois, la date est presque sûre : 1938, le jour de la Ste.Thérèse de Lisieux. Photo prise devant la sortie sud de l'église, où l'on note un curieux mélange de chapeaux chinois, de la bannière de l'Enfant Jésus, avec Ste. Thérèse (Josette Loy au centre) et la Ste. Vierge (Monique Marquant). Le jeune abbé Étienne Carton, nommé curé d'Épehy en 1937, est au milieu de ses ouailles, le 4° à gauche au 2° rang. Cette photo marque un peu la fin de ce type de cérémonie. Et pour terminer en chanson, voici quelques fragments du chant qui accompagnait cette cérémonie des "petits Chinois" et était en quelque sorte l'hymne de l’Œuvre : "Écoutez, du fond de la Chine Nos voix enfantines... (plus loin) Date de création : 12/07/2012 @ 10h28 Réactions à cet article
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