Sommaire
Petite bibliothèque
Les origines du village L'abécédaire d'Épehy Le village
Les champs Instantanés
À propos de... Au fil des ans...
Galerie de Portraits
1914-2014, le centenaire
La Reconstruction
Courrier des Lecteurs Recherche
Lettre d'information
Annuaire de liens
Visites
visiteurs visiteurs en ligne
visiteurs Le 23/12/2022 à 09h55 |
La Reconstruction - c - ce qui unit et soutient
Ce qui unit et soutientLa religionIl est frappant de constater que dès leur retour au pays, soit dès 1919-1920, les réfugiés eurent à cœur de remettre au plus tôt en place, parallèlement à la construction de logements provisoires, les monuments religieux qu'ils avaient connus au village. De la même façon que des abris-tonneaux de tôles en demi lune ont été mis à la disposition de la population, des abris-chapelles provisoires, également en forme de demi-lune mais de grandes dimensions, ont été envoyés aux municipalités. Une première fut installée près de la gare puis, celle-ci fut déplacée près de l’ancienne église à l’emplacement de la rue Comin. (photo 1)
Photo 1 - Sortie de messe vers 1920 On y adjoint rapidement un petit clocheton (photo 2) .
Photo 2 - La pose du clocheton ou du moins la photo pour l'inauguration. Sur la photo 3, si on ne voit qu’un seul petit bâtiment tout proche, les tas de briques sont là pour d’autres reconstructions. Photo 3 - Autre sortie de messe en 1921 Sur la photo 4, il est possible de voir l’intérieur de cette église tonneau.
Photo 4 - Intérieur de l'église tonneau. En 1920, alors que le village ne compte encore essentiellement que des baraques, des tonneaux Nissen et autres bâtiments provisoires, cette photo 8 nous présente une importante cérémonie. Elle a été prise vers le milieu de la Grand-rue de part et d'autre de laquelle sont encore amoncelées les pierres provenant des destructions. On reconnaît, au fond à gauche la Brasserie Lempereur, déjà reconstruite.
Photo 8 - Procession d'implantation du calvaire de la route d'Heudicourt, 1920 La mise en scène de cette procession reste un peu mystérieuse. Un attelage de 4 chevaux tire le chariot portant une croix avec un Christ, mais il est précédé de personnages dont le symbolisme nous échappe en grande partie: d'abord trois jeunes filles costumées, marchant en ligne et sans doute précédées d'autres. L'une porte une croix, une autre porte une ancre. Derrière, un cheval blanc monté par un personnage féminin vêtu d'une sorte d'armure évoque très vraisemblablement Jeanne d'Arc (il est vrai que celle-ci fut canonisée cette année-là, en 1920)
Cette photo suivante (9) représente la même procession au même endroit que la précédente. Il s'agit apparemment du début du cortège, constitué d'une "cavalerie" montée par des hommes casqués et armés de lances.
Cette troisième photo (10) au même endroit, montre une foule très importante qui suit un Christ portant sa croix entouré de soldats romains
Enfin, sur cette photo (11), la cérémonie se termine par la "mise en croix", route d'Heudicourt. Deux hommes s'affairent en haut des échelles et un moine, vrai ou pas, dirige les opérations.. Les chapeaux et ombrelles donnent à penser que nous sommes en plein été. Deux mâts ornés de drapeaux ont été plantés à proximité.. Ainsi, alors que la plupart des Épéhiens habitaient encore des baraquements provisoires et que les ruines de la guerre étaient encore visibles un peu partout dans le village, le remplacement et le relèvement des monuments religieux (église-tonneau, calvaires) a donc été considéré par les habitants comme devant être l'une des priorités de la reconstruction, et ce fut sans doute une façon de rassembler de nouveau et ressouder la communauté villageoise, une fois passée l'épreuve. (cf chapitre Calvaires) Le monument aux mortsUne autre priorité pour la Municipalité fut d’élever un monument à la mémoire des 58 enfants d’Épehy, tombés dans la grande guerre et des cinq civils assassinés par les Allemands le 27 août 1914. Une souscription publique recueillit 18 000 F . Sur cette photo (12) le monument vient tout juste d'être achevé, et les sculpteurs posent accompagnés de la famille Degroise du café tout proche
Photo 12 - Le monument achevé. Sur la photo suivante (13), nous sommes le 2 octobre 1921, le monument est inauguré en présence M. le Sous-Préfet de Péronne, représentant le Gouvernement de la République, de M. le Général commandant le corps d'armée, représentant M. le Ministre de la Guerre, de M. le Sénateur et de M. le Député d ’arrondissement"
Photo 13 - Le 2 octobre 1921 - L’inauguration du Monument aux Morts Cette même année 1921 fut aussi celle de l'inauguration du monument de Malassise élevé en souvenir des morts du Commonwealth. Sur la première photo (14), on peut voir les autorités menant le défilé pour s’y rendre. Il n’y a pas moins de 4 généraux, 2 français et 2 britanniques pour accompagner le préfet de la Somme.
Photo 14 - Le défilé vers le monument de Malassise. Mais si on agrandit un peu la photo précédente, certains croient reconnaître un officier français bien connu derrière ces autorités, mais rien n’est certain.
Sur la photo suivante (15) ce sont les discours. "Remember", "Souvenez-vous", tel a été le thème récurrent du discours de Monsieur Trocmé, maire d’Epehy. (On peut le trouver dans la petite bibliothèque )
Photo 15 - Inauguration du monument de Malassise, 1921 Date de création : 12/04/2020 @ 06h56 Réactions à cet article
|