13 à 15 - Pezières et son "chwé"
"Les étangs de Pezières", annonce cette photo d'avant 1914.
C'est sûrement un peu trop. Disons plutôt l'abreuvoir, car la mare, ce serait au contraire trop petit. Alors, disons simplement "ech chwé" ! En tout cas, une belle photo !
Aux environs de 1900 (carte postale, coll. C. Saunier)
On y mène à boire chevaux et troupeaux, et si l'abondance des eaux le permet, on y puise pour les besoins de la ferme ou de la maison.
C'est un lieu de rencontre, et aussi de jeux pour les enfants. Observez la composition de scène : le fier cavalier dans l'eau, regardant le photographe et, d'un côté les femmes et les enfants, de l'autre les hommes et jeunes gens dont l'un trempe dans l'eau une canne à pêche (y avait-il réellement du poisson ?). Les uns et les autres sont plutôt habillés du dimanche...
La photo a été prise vers l'ouest, dans le rue de Pezières qui va jusqu'à la Place Verte. À gauche, le mur de la propriété de Gabriel Trocmé, à droite un bâtiment de la ferme Capart avec ses murs mi-pierres de craie mi-briques, mode de construction qui était fréquent à cette époque.
La carte postale suivante n'a plus rien à voir avec la précédente, mais nous sommes pourtant au même endroit.
Vers 1924 ? (carte postale, coll. C. Saunier)
Cette fois, il s'agit réellement d'une mare... et rien d'autre. Les arbres ont disparu, les murs sont en partie écroulés, la mare ne semble plus servir.
Les fermes ont été reconstruites, nous sommes sans doute vers 1924. Restent encore des bâtiments provisoires. La route est boueuse, sans doute toutes celles du village sont-elles dans cet état.
Et avec la photo ci-dessous, nous voilà en 2008.
(Photo Maurice Pertriaux)
Le contraste est saisissant. Le contour de l'ancien abreuvoir (tel qu'il était après 1919) est dessiné par les routes (routes comprises).
C'est propre, bien sûr, mais un peu trop espace vert artificiel et dépourvu de vie, si l'on compare avec la première carte postale. Le temps a passé...