16 – Fêtes d'Épehy
Nous sommes, avec la Fig. 16 a, à la première fête d'Épehy après la guerre 14-18, le 10 septembre 1922. Le village n'est pas encore totalement relevé de ses ruines. Cette fête, qui se déroulait le dimanche 8 septembre (Nativité de la Vierge), ou bien le dimanche entre le 8 et le 14 septembre, avait lieu traditionnellement sur la place de l'église, avant d'être récemment transférée à l'extérieur du village.
Fig. 16 a. (Coll. C. Saunier)
On reconnait sur cette photo, en tablier blanc et poings sur les hanches, Hélène Degroise, à sa gauche Victor Degroise avec sa grosse casquette (voir article H comme Hôtels avant 1917), et à sa gauche Marcelle Degroise.
Tout à droite : C. Pourrier, le propriétaire du manège, dont le fils Émile est debout au 2° rang, près de la colonne torsadée.
Ci-dessous une vue d'ensemble du manège Pourrier, le "Caroussel" peut-on lire, mais on disait plus communément "les chevaux de bois" ou le "Rogaillou" !
Fig. 16 b. (Archives Jacques Pourrier).
Ce manège Pourrier (nom originaire de l'Aisne) venait à toutes les fêtes d'Épehy et aussi à la fête de la Gare en juillet, mais cette photo n'a pas été prise à Épehy. Il a fonctionné jusque vers les années 1950, quand les "chevaux de bois" furent supplantés par la vogue des autos-scooters, et il fut sans doute alors détruit.
On aperçoit le patron, près d'un poteau à droite. Les descendants Pourrier sont toujours dans les manèges de fêtes foraines, mais ont modernisé leur matériel.
Ci-dessous, voici comment se présentait la fête d'Épehy, sauf que cette photo a été prise à l'occasion du Cinquantenaire de la Fanfare d'Épehy, le 2 juin 1935. On aperçoit au fond à droite la pointe du manège Pourrier, divers stands de vente et, au-delà de l'arc de triomphe, la baraque du café-épicerie d'Augustine (voir Instantanés n°1).
Fig. 16 c. (Coll. C. Saunier).
"Imaginons cette fête du village, le soir, se souvient Claude Saunier, avec le manège illuminé par une quantité d'ampoules électriques bariolées dont la plus grosse, de 1000 bougies, que mon père, l'électricien Raymond Saunier, prêtait volontiers, avait la taille d'un beau melon. Son fils aîné Gérard servait d'intermédiaire, ce qui lui valait de bénéficier de "Bons pour X tours" de manège gratuits dont je ne voyais pas la couleur...
Pour le spectacle, imaginez les dorures, les glaces et l'orgue de foire Gasparini. La fête reprenait tous les soirs jusqu'au mercredi, dernier spectacle où l'abbé Quenolle offrait plusieurs tours de manège et, au premier, montait sur un cheval de bois..."